Grille de salaire BTP 2025

Pretrelini, Aude

Pretrelini, Aude

Publié le : 16 Sep, 2025
Mis à jour le : 23 Sep 2025
Illustration moderne sur fond rose présentant le thème de la grille de salaire BTP 2025
4 minutes

En 2025, la prime de vacances BTP reste un avantage essentiel pour les salariés du bâtiment et des travaux publics. Prévue par les conventions collectives, elle représente 30 % de l’indemnité de congés payés et concerne aussi bien les ouvriers que les ETAM et cadres. Chaque année, plus de 1,2 million de salariés en bénéficient, garantissant un soutien financier supplémentaire au moment des congés d’été.

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Les grilles de salaires : catégories professionnelles

Dans le secteur du BTP, les salaires sont encadrés par des grilles précises définies dans les conventions collectives. Ces grilles tiennent compte de la catégorie professionnelle ouvriers, ETAM, cadres, du niveau de responsabilité, du coefficient hiérarchique et, parfois, de la région. Elles garantissent une rémunération minimale obligatoire, à laquelle peuvent s’ajouter primes et indemnités.

Ouvriers : niveaux, coefficients, exemples de salaires minimums

Les ouvriers du bâtiment et des travaux publics sont classés selon plusieurs niveaux et coefficients. La grille 2025 prévoit une évolution moyenne d’environ +3 % à +4 % par rapport à 2024.

Niveau Coefficient Salaire minimum brut mensuel (35h)
Niveau I 120 1 766 €
Niveau II 150 1 820 €
Niveau III 185 1 950 €
Niveau IV 210 2 100 €
Niveau V 230 2 250 €

ETAM : classification, échelles régionales, minima selon niveau

Les ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise) disposent de minima conventionnels fixés par catégories et coefficients. Ces montants varient parfois selon la région (notamment en Île-de-France où les salaires sont majorés).

Catégorie Coefficient Salaire minimum brut mensuel (35h)
Employé débutant 230 1 900 €
Technicien confirmé 350 2 300 €
Agent de maîtrise 450 2 800 €

Cadres : grille nationale, forfait-jours, responsabilités

Les cadres du BTP sont généralement rémunérés sur la base d’un forfait-jours, en fonction de leur niveau de responsabilité et de leur classification. La grille nationale fixe les minima, qui sont souvent dépassés dans la pratique pour attirer et fidéliser les talents.

Position Coefficient Salaire minimum brut mensuel
Cadre débutant 500 3 100 €
Cadre confirmé 600 3 600 €
Cadre supérieur 800 4 500 €

Référentiel légal et conventions collectives du BTP en 2025

En 2025, la rémunération dans le secteur du BTP repose sur un socle légal commun à toutes les entreprises françaises, enrichi par les accords de branche et les conventions collectives. Ces textes définissent les salaires minima selon la catégorie professionnelle, la taille de l’entreprise et parfois la localisation géographique. Ils sont obligatoires et doivent être respectés par l’employeur sous peine de sanctions.

Le rôle du SMIC et le minimum conventionnel

Le SMIC brut horaire au 1er janvier 2025 est fixé à 11,72 €, soit environ 1 776 € brut mensuel pour 35 heures hebdomadaires. Aucun salarié ne peut être rémunéré en dessous de ce seuil. Toutefois, dans le BTP, le salaire applicable n’est pas uniquement celui du SMIC : il dépend également des minima conventionnels fixés par les partenaires sociaux.

Ces minima conventionnels sont souvent supérieurs au SMIC et varient selon les coefficients et classifications des ouvriers, ETAM ou cadres. L’employeur doit toujours appliquer le salaire le plus favorable au salarié entre le SMIC et le minimum conventionnel.

Les conventions collectives applicables : Bâtiment, Travaux Publics, ETAM, Cadres

Le secteur du BTP est couvert par plusieurs conventions collectives nationales (CCN) :

  • Bâtiment – ouvriers : conventions distinctes selon la taille de l’entreprise (jusqu’à 10 salariés ou plus de 10 salariés).
  • Bâtiment – ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise).
  • Bâtiment – Cadres, qui inclut notamment les positions forfait-jours.
  • Travaux publics, avec une grille propre pour ouvriers, ETAM et cadres.

Ces conventions, négociées entre syndicats et organisations patronales (FNTP, FFB, CAPEB, etc.), définissent les salaires minimaux applicables au 1er janvier ou 1er juillet 2025. Elles intègrent également des dispositions spécifiques comme les indemnités de petits déplacements (IPD), les primes de panier repas ou encore les majorations pour intempéries.

Différences selon la taille de l’entreprise (>10 salariés) et selon la région

Les grilles de salaires varient en fonction de la taille de l’entreprise :

  • Entreprises de moins de 10 salariés : barèmes légèrement inférieurs, adaptés aux TPE.
  • Entreprises de plus de 10 salariés : barèmes revalorisés, applicables à la majorité des PME et grandes entreprises du secteur.

À cela s’ajoutent des différences régionales. Par exemple, en Île-de-France, les minima sont supérieurs à ceux des régions de province afin de compenser le coût de la vie. Certaines conventions introduisent aussi des ajustements spécifiques dans des zones tendues (Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA…).

Ces distinctions obligent les services RH et les dirigeants à se référer à la bonne grille en fonction de leur effectif et de leur localisation géographique, d’où l’importance de bien utiliser un logiciel de gestion et de pointage BTP pour automatiser les calculs et éviter toute erreur de conformité.

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Composantes complémentaires de la rémunération

Au-delà du salaire de base fixé par les grilles conventionnelles, les salariés du BTP perçoivent diverses composantes complémentaires. Ces éléments sont essentiels pour refléter la réalité du travail sur chantier et garantir une rémunération adaptée aux contraintes spécifiques du secteur.

Primes, indemnités, IPD (petits déplacements)

Les conventions collectives du BTP prévoient plusieurs primes et indemnités obligatoires ou facultatives :

  • Indemnités de petits déplacements (IPD) : elles couvrent les frais de trajet domicile–chantier. Leur montant est défini selon la zone géographique (zone 1, zone 2, zone 3) et peut varier entre 5 € et 12 € par jour.
  • Prime de panier repas : versée lorsque le salarié ne peut pas rentrer déjeuner à son domicile. En 2025, elle s’établit en moyenne entre 10 € et 11,50 € par jour travaillé.
  • Primes diverses : prime d’ancienneté, prime d’outillage, prime de chantier selon certaines branches.

Heures supplémentaires, majorations, forfait jours

Le travail dans le BTP implique régulièrement des heures supplémentaires, qui doivent être majorées conformément au Code du travail :

  • 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires (de la 36e à la 43e heure).
  • 50 % à partir de la 44e heure.

Les cadres au forfait jours ne comptabilisent pas leurs heures supplémentaires mais disposent d’un nombre de jours travaillés plafonné (218 jours par an en règle générale), assorti de jours de repos supplémentaires appelés RTT.

Avantages en nature / avantages liés au chantier

Certains salariés du BTP bénéficient également d’avantages en nature, intégrés dans leur rémunération :

  • Véhicule de service pour les déplacements professionnels et parfois personnels.
  • Outillage et équipement fournis par l’entreprise, valorisés comme avantages en nature selon leur usage.
  • Logement ou hébergement de chantier, lorsque le lieu de travail est éloigné du domicile.

Ces avantages doivent être correctement déclarés sur le bulletin de paie. L’utilisation d’un logiciel de gestion du pointage et du planning BTP permet de centraliser ces informations et d’assurer la transparence vis-à-vis des salariés comme de l’administration.

Cas pratiques et simulations

Pour mieux comprendre l’impact concret des grilles de salaires BTP 2025, voici quelques exemples pratiques de calcul. Ces simulations mettent en évidence les différences de rémunération selon le niveau de classification, la région et le statut (ouvrier, ETAM, cadre).

Exemple : ouvrier niveau I vs ouvrier niveau IV selon la région

Un ouvrier niveau I (coefficient 120) travaillant dans une entreprise de plus de 10 salariés perçoit en 2025 un salaire minimum brut d’environ 1 766 € par mois en province. En Île-de-France, ce même poste bénéficie d’un ajustement régional, portant le salaire minimum brut mensuel à environ 1 820 €.

À l’inverse, un ouvrier niveau IV (coefficient 210), plus qualifié et expérimenté, voit son salaire minimum brut mensuel s’élever à 2 100 € en province, et environ 2 180 € en Île-de-France. La différence régionale peut représenter entre 50 € et 100 € par mois, ce qui pèse significativement sur le budget global d’un chantier.

Catégorie Coefficient Salaire minimum brut (Province) Salaire minimum brut (Île-de-France)
Ouvrier niveau I 120 1 766 € 1 820 €
Ouvrier niveau IV 210 2 100 € 2 180 €

 

Exemple : ETAM avec responsabilités, ou cadre au forfait jours

Prenons un technicien ETAM confirmé (coefficient 350) : son salaire minimum brut mensuel en 2025 est fixé autour de 2 300 € en province, contre environ 2 380 € en Île-de-France. S’il bénéficie de responsabilités supplémentaires (gestion d’équipe, suivi de planning), l’employeur peut prévoir une rémunération supérieure aux minima, souvent comprise entre 2 600 € et 2 800 €.

Pour un cadre au forfait jours (coefficient 600), la rémunération minimale conventionnelle se situe à 3 600 € brut par mois. Dans la pratique, de nombreuses entreprises proposent des salaires supérieurs, entre 4 000 € et 4 500 € brut, pour attirer et fidéliser des profils rares. Ce type de poste implique un suivi renforcé du pointage et du planning via un logiciel, afin de rester conforme à la législation sur le temps de travail.

Statut Coefficient Salaire minimum brut (Province) Salaire minimum brut (Île-de-France) Rémunération usuelle avec responsabilités
Technicien ETAM confirmé 350 2 300 € 2 380 € 2 600 € – 2 800 €
Cadre forfait jours 600 3 600 € 3 700 € 4 000 € – 4 500 €

Conclusion sur les grilles de salaires dans le BTP

La grille de salaire BTP 2025 confirme une revalorisation moyenne de 3 à 4 %, avec des différences selon les catégories (ouvriers, ETAM, cadres), la taille des entreprises et les régions. Au-delà du salaire de base, les primes, indemnités de déplacement et heures supplémentaires jouent un rôle central dans la rémunération réelle. Pour les PME et grandes entreprises du secteur, s’appuyer sur un logiciel de pointage et de planning devient indispensable afin d’assurer la conformité légale, d’optimiser la gestion des coûts et de garantir la transparence vis-à-vis des salariés. En résumé, la maîtrise des grilles et des outils de suivi constitue un levier stratégique pour anticiper les budgets et fidéliser les équipes dans un contexte de forte concurrence en 2025.

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Foire aux questions

Quel est le salaire minimum d’un ouvrier du BTP en 2025 ?

En 2025, un ouvrier niveau I (coefficient 120) doit percevoir au minimum 1 766 € brut par mois en province. Ce montant est légèrement plus élevé en Île-de-France (environ 1 820 €), en raison des ajustements régionaux prévus par les conventions collectives.

Quelle est la différence entre le SMIC et le minimum conventionnel dans le BTP ?

Le SMIC représente le plancher légal pour tous les salariés en France (11,72 € brut de l’heure au 1er janvier 2025). Dans le BTP, les partenaires sociaux fixent des minima conventionnels par catégorie et coefficient, souvent supérieurs au SMIC. L’employeur doit appliquer la rémunération la plus favorable au salarié.

Quelles primes et indemnités complètent le salaire de base dans le BTP ?

En plus du salaire minimum, les salariés du BTP peuvent percevoir des indemnités de petits déplacements (IPD), des primes de panier repas (10 à 11,50 € par jour en 2025), ainsi que des primes d’ancienneté, d’outillage ou spécifiques aux chantiers. Ces compléments sont obligatoires dès lors que les conditions prévues par la convention sont remplies.

Comment un logiciel de pointage et de planning aide-t-il à gérer les salaires BTP ?

Un logiciel de pointage BTP permet d’automatiser le suivi des heures travaillées, des heures supplémentaires et des majorations. Couplé à un outil de planning, il assure la conformité avec les conventions collectives, simplifie la paie et réduit le risque d’erreurs. C’est un atout majeur pour les PME et grandes entreprises du secteur en 2025.

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