Heures supplémentaires dans le bâtiment les obligations légales 2025

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  • Heures supplémentaires dans le bâtiment : calcul, majoration et obligations légales 2025
Illustration graphique mettant en avant le thème des heures supplémentaires dans le bâtiment et les obligations légales en 2025.
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Les heures supplémentaires dans le bâtiment suscitent de nombreuses questions en 2025 : combien peut-on en effectuer, comment sont-elles rémunérées, quelles sont les règles spécifiques au BTP ? Cet article fait le point sur les obligations légales, les majorations applicables et les droits des ouvriers et employeurs du secteur du bâtiment et des travaux publics.

Définition et cadre légal des heures supplémentaires dans le BTP

En France, la durée légale du travail est fixée à 35 heures par semaine. Toute heure effectuée au-delà est considérée comme une heure supplémentaire. Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), ces heures sont encadrées par des règles spécifiques, notamment en termes de contingent annuel et de majorations de salaire. Comprendre ces bases est essentiel pour les employeurs comme pour les ouvriers.

Élément Règle applicable en 2025
Durée légale du travail 35 heures par semaine
Définition des heures supplémentaires Toute heure effectuée au-delà de 35 h/semaine
Majoration des heures +25 % de la 36ᵉ à la 43ᵉ heure, +50 % à partir de la 44ᵉ heure
Contingent annuel BTP 180 h (sans annualisation) ou 145 h (avec annualisation)
Durée maximale de travail 48 h par semaine (44 h en moyenne sur 12 semaines consécutives)

Le contingent annuel d’heures supplémentaires dans le secteur du bâtiment

Dans le BTP, le recours aux heures supplémentaires est limité par un contingent annuel. Ce plafond vise à protéger la santé des ouvriers tout en permettant aux entreprises de répondre aux pics d’activité fréquents dans le bâtiment et les travaux publics.

Contingent spécifique au BTP : 180 h ou 145 h selon modalités

En 2025, le contingent annuel d’heures supplémentaires dans le secteur du bâtiment dépend du mode d’organisation du temps de travail :

  • 180 heures par an si l’entreprise ne pratique pas l’annualisation du temps de travail.
  • 145 heures par an si l’entreprise a mis en place une annualisation ou une organisation spécifique du temps de travail (répartition des heures sur l’année).

Au-delà de ce contingent, les heures supplémentaires restent possibles mais ouvrent droit à une contrepartie obligatoire en repos, plus importante dans les entreprises de plus de 20 salariés.

Organisation du temps de travail Contingent annuel d’heures supplémentaires
Sans annualisation 180 heures
Avec annualisation 145 heures

Majoration et rémunération des heures supplémentaires en 2025

En 2025, les heures supplémentaires dans le bâtiment sont soumises à des règles précises de majoration salariale. Ces pourcentages varient selon le nombre d’heures effectuées et les conditions de travail (nuit, dimanche, jours fériés). Pour les PME et grandes entreprises du BTP, bien comprendre ces taux est essentiel afin d’assurer la conformité légale et la satisfaction des ouvriers.

Taux standard de majoration (25 % / 50 %)

Les taux de majoration des heures supplémentaires dans le bâtiment suivent les règles du Code du travail :

  • De la 36ᵉ à la 43ᵉ heure : +25 % par heure supplémentaire.
  • À partir de la 44ᵉ heure : +50 % par heure supplémentaire.

Exemple : un ouvrier payé 15 € brut de l’heure percevra 18,75 € de l’heure entre la 36ᵉ et la 43ᵉ heure, puis 22,50 € de l’heure au-delà de la 44ᵉ heure.

Plage horaire Majoration Exemple (base 15 €/h)
36ᵉ → 43ᵉ heure +25 % 18,75 €/h
À partir de la 44ᵉ heure +50 % 22,50 €/h

Majoration particulière : nuit, dimanches, jours fériés

En plus des taux standards, certaines situations dans le bâtiment entraînent une majoration particulière :

  • Travail de nuit (entre 21 h et 6 h) : majoration minimale de 25 %, parfois plus selon la convention collective.
  • Travail le dimanche : majoration de 100 % dans la majorité des cas, sauf accord différent.
  • Travail les jours fériés : généralement majoré de 100 % ou compensé par un repos équivalent.

Ces règles visent à compenser les contraintes spécifiques du secteur du BTP, où les chantiers peuvent nécessiter des interventions en horaires atypiques.

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Repos compensateur et contrepartie obligatoire

Les heures supplémentaires dans le bâtiment ne se traduisent pas uniquement par une majoration salariale. Elles peuvent aussi être compensées par un repos équivalent, ou donner lieu à une contrepartie obligatoire en cas de dépassement du contingent annuel.

Repos compensateur équivalent vs rémunération majorée

L’employeur peut choisir de compenser les heures supplémentaires soit par une rémunération majorée, soit par un repos équivalent. Cette solution est souvent utilisée pour préserver la santé des ouvriers tout en respectant le cadre légal.

Contrepartie obligatoire au-delà du contingent (50 % vs 100 %)

Au-delà du contingent annuel (180 h ou 145 h selon l’organisation), les heures supplémentaires ouvrent droit à une contrepartie obligatoire en repos :

  • 50 % du temps travaillé pour les entreprises de ≤ 20 salariés.
  • 100 % du temps travaillé pour les entreprises de > 20 salariés.

Cas spécifiques dans le BTP

Heures de dérogation permanentes (décret 1936)

Le secteur du bâtiment bénéficie depuis le décret de 1936 de dispositions particulières. Certaines heures de dérogation permanentes sont autorisées pour tenir compte des aléas liés aux chantiers (intempéries, imprévus techniques, délais serrés). Ces heures ne sont pas imputées au contingent annuel et permettent aux entreprises du BTP de maintenir leurs délais tout en restant dans la légalité.

Heures exceptionnelles : démarche et conditions

Lorsque le contingent annuel et les dérogations permanentes sont dépassés, l’employeur peut recourir à des heures exceptionnelles. Elles nécessitent une autorisation de l’Inspection du travail et doivent être justifiées par des raisons impérieuses de sécurité, de continuité d’activité ou de respect des délais contractuels sur un chantier.

Cadre légal complémentaire : durées maximales et sanctions

Durée maximale journalière et hebdomadaire (48 h, 44 h en moyenne)

En 2025, le Code du travail impose des limites strictes, même dans le BTP :

  • 10 heures par jour maximum (sauf dérogation exceptionnelle).
  • 48 heures par semaine au grand maximum.
  • 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives.

Ces plafonds garantissent la santé et la sécurité des ouvriers, tout en évitant les abus liés aux longues journées de chantier.

Sanctions en cas de non-respect (URSSAF, prud’hommes…)

Le non-respect des règles relatives aux heures supplémentaires expose l’entreprise à plusieurs risques :

  • Redressement URSSAF pour non-conformité dans la déclaration et le paiement des cotisations sociales.
  • Litiges prud’homaux si un salarié saisit la justice pour obtenir ses droits (paiement, repos compensateur).
  • Amendes administratives et risques d’atteinte à l’image de l’entreprise en cas de contrôles répétés.

Le respect des limites légales et la bonne gestion des heures supplémentaires sont donc essentiels pour assurer la conformité et protéger l’entreprise comme les ouvriers.

Conclusion sur les heures supplémentaires dans le bâtiment

En 2025, la gestion des heures supplémentaires dans le bâtiment reste un sujet central pour les employeurs comme pour les ouvriers. Entre les contingents annuels spécifiques au BTP, les majorations de salaire, les repos compensateurs et les dérogations permanentes, il est essentiel de bien maîtriser les règles afin d’éviter les litiges et de rester en conformité avec le Code du travail. Pour les PME et grandes entreprises du secteur, la bonne pratique consiste à suivre un suivi rigoureux des temps de travail, à informer clairement les salariés et à anticiper les pics d’activité grâce à une organisation optimisée.

Respecter ces dispositions, c’est à la fois assurer la sécurité juridique de l’entreprise et valoriser le travail des ouvriers en reconnaissant pleinement leur engagement sur les chantiers.

Tableau récapitulatif complet des règles 2025

Élément Règles générales Spécificités BTP
Durée légale hebdomadaire 35 heures Identique
Définition heures supplémentaires Au-delà de 35 h/semaine Idem
Majoration heures 36 → 43 +25 % +25 %
Majoration à partir de la 44ᵉ heure +50 % +50 %
Majoration travail de nuit Min. +25 % Souvent renforcée par conventions collectives BTP
Majoration dimanche et jours fériés +100 % en principe Applicable sauf accord spécifique
Contingent annuel 220 h (sans accord) 180 h (sans annualisation) / 145 h (annualisation)
Repos compensateur Possible en remplacement de la rémunération majorée 50 % ≤ 20 salariés / 100 % > 20 salariés au-delà du contingent
Durée maximale journalière 10 h (sauf dérogation) Idem
Durée maximale hebdomadaire 48 h (44 h en moyenne sur 12 semaines) Idem
Heures de dérogation permanentes Non prévues Autorisation spécifique (décret 1936)
Heures exceptionnelles Avec autorisation Inspection du travail Souvent utilisées en cas de contraintes chantier
Sanctions en cas de non-respect Redressement URSSAF, prud’hommes Idem, avec contrôles renforcés dans le BTP
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Foire aux questions

Combien d’heures supplémentaires peut-on faire dans le bâtiment en 2025 ?

En 2025, un ouvrier du BTP peut effectuer jusqu’à 180 heures supplémentaires par an (ou 145 heures en cas d’annualisation du temps de travail). Au-delà, les heures restent possibles mais donnent lieu à une contrepartie obligatoire en repos.

Quel est le taux de majoration des heures supplémentaires dans le BTP ?

Le taux de majoration est de +25 % de la 36ᵉ à la 43ᵉ heure et de +50 % à partir de la 44ᵉ heure. Certaines situations spécifiques (travail de nuit, dimanches, jours fériés) entraînent une majoration plus élevée.

Les heures supplémentaires dans le bâtiment peuvent-elles être remplacées par du repos ?

Oui, les heures supplémentaires peuvent être compensées par un repos équivalent. Au-delà du contingent annuel, la contrepartie en repos devient obligatoire : 50 % du temps pour les entreprises de ≤ 20 salariés et 100 % pour celles de plus de 20 salariés.

Quelles sont les sanctions pour non-respect des règles sur les heures supplémentaires dans le BTP ?

Un employeur qui ne respecte pas les règles d’heures supplémentaires s’expose à un redressement URSSAF, à des litiges prud’homaux et à des amendes administratives. Le respect des plafonds légaux (48 h max/semaine, 44 h en moyenne) est donc indispensable.

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